Depuis plusieurs  années déjà Saône est un rendez-vous important de la fin de saison de ligue.

Pas mal de changements cette année avec le déplacement des contrôles et du parc coureur. 2 spéciales au programme et un tracé en cerise un peu perturbant sur le papier mais finalement assez bien géré sur le terrain.

Dès la reconnaissance express des spéciales (uniquement la sp2 pour ma part), le terrain s’annonçait humide et glissant. Les liaisons étaient effectivement du même acabit.

La première partie de liaison pour rejoindre la SP1 était idéale pour chauffer un peu les moteurs et les organismes. Très rapidement je constate que le choix de l’économie avec un pneu avant déjà bien usé n’était décidément pas le bon.

La première spéciale se passe bien, pas franchement à l’attaque faute de reconnaissance. Mais au moins je ne me bloque dans aucun passage et dépasse même quelques pilotes en perdition dans les secteurs « hard ». La grande montée passe comme une fleur.

Maintenant les choses sérieuses commencent avec un bon bout de liaison pour rejoindre le CH1, plusieurs bouchons ponctuent les grimpettes et c’est dans l’une d’elles que je me plante lamentablement. Arrivé en haut je bute contre un pilote et la moto repart en arrière, je saute à coté de la moto et essaie de la rattraper par le garde boue arrière et crack l’épaule aime pas du tout.

J’ai carrément eu l’impression que mon bras se détachait puis revenait en place, une sensation très étrange mais bizarrement peu douloureuse. Tout à ma course je ne pense qu’à remonter sur la moto pour sortir de là.

Peu de temps après je retrouve Thibault en perdition, la chaine bloquée contre le cadre. Je reste quelques minutes avec lui pour l’aider le temps que son père arrive.  Tout ça pour arriver au CH avec moins de 3 minutes d’avance. Un peu d’essence et je pointe dans la minute.

Le second CHil est ponctué de difficultés et surtout de bouchons, je suis sidéré par les pilotes qui roulent comme des bombes dans les chemins glissants et qui se plantent dans le moindre grimpette. Les minutes d’attente se cumulent et ma main droite commence à s’engourdir. J’arrive enfin au CH avec plusieurs minutes de retard, peu de temps après Vincent.

Le temps faire le plein et de boire je pointe en retard. Mais c’est avec le sourire que j’attaque le retour vers le CH1 avec en ligne de mire le passage dans la SP2 que nous avions reconnu à pied la veille.

La liaison me semble plus facile, ma main droite est toujours engourdie mais la douleur dans l’épaule reste gérable. J’arrive à la spéciale avec le sourire. Quelques étirements pour faire circuler le sang dans la main et j’arrive à nouveau à sentir le levier de frein.

Départ. Ça glisse un peu mais la motricité est sympa, arrivé au fameux empilement de troncs deux pilotes sont en perdition, la seule possibilité est celle que j’avais prévu d’éviter en plein milieu où les troncs sont les plus hauts. Heureusement, d’un petit coup de gaz la 300 bondit au dessus. La suite de la spéciale aurait été  formalité sans cet engourdissement de plus en plus important. Je n’ai plus de sensation dans les doigts et le dosage du frein avant devient franchement aléatoire. Je me couche deux fois en bloquant la roue, même à un doigt c’est limite.

De retour en liaison, j’essaie de change de position et de tirer sur le bras mais rien à faire je n’arrive plus à réveiller ma main droite. J’arrive au CH1 où Fredo est déjà passé, Vincent est là faisant le plein avant de pointer. J’hésite à repartir, les mouvement d’étirement sont sans effets et les sensations ne sont pas là. La prudence sera ma conseillère, je décide de jeter l’éponge avant de me faire vraiment mal. Je pointe avant de prendre la route direction le CH2 pour y voir et soutenir les potes.

Après le passage de Fredo et Vincent, retour sur Saône par la route avec un crochet par le CH1 puis un coucou à la famille confortablement installée au bord de la piscine.

Je vais voir les L1 rouler dans la SP1 avant de rendre le transpondeur et de charger la moto. Je retrouve Fredo et Vincent, tous les deux ont terminé la course. Jérome a également terminé son tour et a déjà repris la route vers l’Alsace. On échange quelques mots avec les potes et hop direction la maison.

Cette course était donc le point final de cette saison d’enduro 2011. Elle fut à l’image du reste de l’année avec un résultat mitigé, principalement à cause du physique qui n’était décidément pas de mon coté cette année. Entre les fractures, le stress et le manque de préparation je ne pouvais de toutes façons pas espérer grand chose. Mais nous avons partagé de grands moments avec les potes et c’est bien là l’essentiel. Maintenant place aux endurances avec un championnat amputé d’une course.

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