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La météo du moment est maussade, mais entre deux averses on a trouvé un moment pour se glisser sur les chemins. Et glisser c’était bien le thème du jour, car les branches bien humides rendaient rapidement les trajectoires aléatoires.

Dès le départ une partie du groupe manque à l’appel, tant pis et hop après les messages de rigueur nous prenons la direction des hauteurs. Les températures sont idéales et après les grosses chaleurs c’est un plaisir de pouvoir respirer un peu. Malheureusement nous devons bien vite modifier notre programme, une orange ayant décidé de semer axe et plaquettes.

Heureusement il y a des prévoyants et nous repartons vite dans les bois humides. 

Ça jardine un peu mais transpire beaucoup, la recherche de la motricité avec le sol gorgé des derniers orages est délicate voir aléatoire.

On se termine par une grimpette bien usante et direction l’apéro.

Après de fastidieuses recherches et pas mal de bonnes propositions pour des étriers ou des pattes d’occasion, j’ai profité d’un prix canon chez CharlyMoto.fr pour craquer et prendre du neuf.

Résultat une belle pièce taillée dans la masse, mais surtout complète et parfaitement compatible avec ma moto.

J’en ai profité pour commander un second disque, j’ai donc maintenant deux jeux de roues complètes.

Maintenant place au montage et à l’essai de ces belles pièces.

Un week-end qui commençait pourtant bien, tous les ingrédients d’une course réussie étaient réunis.

A commencer par une bonne bande de potes, un peu déchainés mais si sympathiques.

Ensuite une course variée, avec un tracé technique et usant mais avec des temps bien calculés. Deux spéciales de caractère et des bénévoles avec le sourire.

Le premier CH annoncé comme serré à tapé d’entrée dans les bras, reparti seul après un calage dans les racines j’ai réussi à trouver la bonne cadence pour ne pas me cramer mais avoir une bonne marge de pointage.

Second CH plus long avec quelques bouchons et une SP1 sacrément surprenante, un cocktail de hard et de virages dans l’herbe. Faut de reconnaissance je fais de nombreuses erreurs, principalement en me coinçant dans le premier pierrier. La suite va bien et je me réjouissait déjà du second tour.

Quelques points un peu chaud passent très bien, il faut juste composer avec les motos tankées. C’est d’ailleurs en dépassant des pilotes bloqués que je vais taper un peu fort dans un « gravier vosgien ». Plus de frein pendant quelques secondes puis tout revient. 

Troisième CH annoncé plus roulant, et effectivement il est moins compliqué. On arrive à une belle spéciale qui elle aussi va réserver quelques surprises. De la bonne herbe bien grasse, des marches douces dans tous les sens et sur le haut quelques passages où il faut improviser. Quelques motos sont plantées mais rien de bloquant. Autre surprise, l’arrivée sur des troncs bien placés pour couper les élans. La spéciale est longue, très longue. C’est les bras en feu que je termine après une bourre d’anthologie sur les derniers virages avec un 2T énervé que je pousse à la roue pour trouver le passage. Il finira par prendre le risque de trop et me laisser la porte ouverte pour la fin de spéciale.

Petite pause en sortie pour attendre Nico et nous repartons sereinement. Les temps sont larges, je laisse Nico ouvrir, mais sur un chemin large et sans obstacles un gros bruit de claquement à l’avant m’alerte. Je n’ai plus du tout de frein avant. L’étrier s’est détaché de sa patte de support et pend lamentablement au bout de la durite. Stoppé sur le coté du chemin je ne peux que constater les dégâts. La patte est cassée avec le logement d’une des goupilles arraché. Je tente une réparation sur place, mais impossible de faire tenir l’étrier qui se désolidarise du support au moindre freinage. 

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Seule solution démonter l’attache de durite et « fixer » l’étrier au guidon pour qu’il ne tape pas la roue. C’est donc sans frein que je tenter de terminer le CH. A ce moment on prend pleinement conscience de l’importance des freins sur une moto, le moindre virage devient aléatoire. Pour ce qui est des descentes c’est carrément aléatoire, car dès que j’ose trop toucher au frein arrière c’est la glisse assurée. Dans une longue descente où 3 motos sont plantées je passe en mode slalom géant entre eux, sans pouvoir m’arrêter et en hurlant des excuses. C’est soulagé que j’arrive au CH. Après un rapide tour d’horizon et la recherche vaine de solutions viables je décide la mort dans l’âme de jouer la sécurité en ne repartant pas pour un tour complet sans frein avant.

Je charge la moto pendant que les copains continuent de rouler. Mimi un peu barbouillé de la veille et en manque d’énergie me tient compagnie. Pattes qui a par erreur fait deux fois de suite la boucle A stoppe à son tour.

Maintenant à froid c’est l’heure de la recherche de pièces. Nissin ne semblant pas détailler les pattes de support, ce sera donc soit de l’occasion soit une patte adaptable.

Seconde course de la saison, l’enduro des Monts de Vologne est pour bientôt.

De tous les cotés les motos sont en cours de préparation, entre les coupeurs / soudeurs, ceux qui chassent la fuite et les autres plus occupés à préparé l’apéro de samedi soir, il y a pas forcément beaucoup de monde concentré sur le travail cette semaine.

En tout cas les indicateurs sont au vert avec une météo qui annonce même du soleil sur les Vosges et un point de ravitaillement unique qui va sacrément simplifier la vie des pilotes et assistants.

A peine rentrés, les motos ne sont même pas encore propres qu’il faut se remettre au travail. 

N’ayant pas emporté de caméra ni sorti le téléphone pour photographier, je vais manque d’images fixes ou qui bougent, mais la tête est pleine de bons souvenirs et c’est bien suffisant.

Pour commencer, la mission initiale est accomplie, nous partions à Faulx en groupe avec comme objectif de terminer ensemble et surtout entiers. Un bug dans notre assistance nous aura permis de constater que les enduristes sont solidaires et généreux. 

Inutile ou presque de s’attarder sur nos résultats, nous avons bien rigolé en spéciales et joué l’entraide en liaison sacrifiant ainsi les temps de pointage.

Coté mécanique, que du bon également avec des motos entières mais un peu chargées de boue quand même.
Sur la Yam je n’ai à déplorer la perte que de vis accessoires, sur la protection de collecteur, la sangle arrière et la boite à air.

On va attaquer le nettoyage en profondeur pour arriver à Granges-sur-Vologne avec des motos opérationnelles.

Le jour du départ est arrivé, les prévisions météo sont encore améliorées, à croire qu’on va finir en tong sur une plage de Lorraine.

Coté mécanique tout est bouclé, la moto est en mode racing avec kit déco, pneus neufs et bib mousses.

Petits changements sur la météo qui va vers du mieux. Nous devrions éviter de rouler sous la pluie, mais impossible par contre d’espérer rouler sur du sec. 

L’assistance est organisée, hier soir c’était atelier pneus à la maison avec deux changement sur TUbliss et une paire en bib.

Tout le groupe sera en pneus neufs, je vais m’arranger pour suivre le mouvement dès que j’ai reçu de quoi remonter la moto. 
Coté moto je suis largement dans les temps, il ne reste plus qu’à vidanger et la remonter (plastiques / pneus / filtres). 

Coté numéro également un petit changement (#247), j’ai obtenu de l’organisation un échange, nous avons donc des numéros qui se suivent.

Pour rappel, dans le groupe on trouve Damien (#249) qui roule très rarement en enduro et n’a aucune expérience la course en dehors de Faulx 2015.
Nicolas (#250) un « jeune » rouleur beaucoup plus régulier, toujours partant pour des sorties techniques voir hard, inscrit sur de nombreuses autres courses de la saison 2018.
Patrick (#248), un « ancien » avec une expérience plus étoffée, plusieurs VDLC, quelques enduros de ligue et qui après une longue pause revient ponctuellement entre les banderoles.

L’objectif avoué est de finir, idéalement dans les temps, mais surtout en profitant au maximum de cette course unique dans la région, dont la qualité est toujours présente.

Un petit tour en solo avant les vacances ça fait forcément du bien. Quand en plus le dénivelé à la montée annonce un retour amusant c’est encore mieux.

Premières épingles glissantes, racines bien présentes et humides, il va falloir jouer la prudence.

Et là c’est le drame, lors d’un freinage bien appuyé gros bruit à l’arrière et perte de puissance quasi immédiate. Le disque est bien bleu et ce n’est pas les passages dans les herbes humides qui améliorent les choses.

Je rentre donc tranquillement pour ne pas tuer le disque.

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Démontage pour voir les dégâts et surtout commander les pièces avant le départ. Une plaquette arrière est usée en biais et le métal était en contact avec le disque 🙁 Direction le net pour trouver de la plaquette semi-métallique. C’est finalement Probikeshop qui une fois de plus est le mieux placé entre la disponibilité, le tarif et les frais de port.

Maintenant que c’est remonté, place au rodage.

Entre les appels des clients, les emails en vrac et tous les flux divers, le meilleur message de la semaine est une invitation à rouler avec des potes.

Le froid matinal ne suffit pas à entamer la bonne humeur, surtout qu’à l’approche du point de rendez-vous le ciel se dévoile enfin. Une petite glissade sur le verglas plus tard le camion est en place. On décharge rapidement et direction café croissants.

Programme frisquet aujourd’hui, les gants, vestes et polaires sont de sortie. Bien heureusement le sol n’est pas trop gelé et l’altitude permet de rouler au-dessus de la brume. Cette sortie est une full petits 4T avec une majorité de vieux sur des 250 et le seul jeune sur sa 350. Le grip est bien là et les montées s’enchainent sans douleurs et avec grand plaisir. On découvre de nouveaux paysages et de nouvelles grimpettes. Coup de coeur particulier pour une longue longue longue grimpette bien variée qui termine dans un champ de roches moussues. Impossible ou presque de prendre de la vitesse et une fois encore la Yam fait merveille avec son couple et sa traction omniprésente.

La fin se la joue jardinage avec ré-ouverture de chemins oubliés. Et en séquence finale un lancé de Yam qui laisse quelques stigmates : durite de radiateur percée à moins de 500 mètres de la maison…

Retour en roue libre, chargement des motos, changement de tenues et hop apéro.

Maintenant place au repos et à la mécanique en prévision des sorties de fin d’année.

https://youtu.be/x9q9-EcC8LA

 

https://youtu.be/BV3eKrroG-0

Si vous avez suivi le truc, je roule depuis avril 2011 en TUbliss à l’avant et décembre 2011 en TUbliss à l’arrière. Je démonte et remonte mon kit complet lors des changements de moto et c’est d’ailleurs à l’occasion du remontage sur la nouvelle moto livrée en chambres que je me suis décidé à faire un récap de ces années d’utilisation sur 3 motos différentes.

Petit rappel, les TUbliss sont des kits permettant de transformer une roue enduro classique en tubeless. Le principe est une membrane gonflable qui se loge dans le fond de la jante et qui par l’intermédiaire d’une chambre à air haute pression vient se plaquer contre les talons du pneu, assurant ainsi tenue du pneu sur la jante et étanchéité. Un gripster spécial contenant une valve permet ensuite de gonfler directement le pneu avec la pression de son choix.

Le budget usure

En 5 saisons j’ai roulé au total 990 heures. 580 heures en 300/2T et 410 heures en 250/4T.

D’après mes comptes sommaires, j’ai passé environ 11 pneus avant et 18 pneus arrière. Je n’ai en effet pas compté le nombre exact de pneus, mais surtout sur la 250/4T les basses pressions de roulage permises ont sacrément limité ma consommation de boudins arrière. C’est également un fait que le terrain local est propice au roulages avec des pneus usés.

Les seules pièces d’usure nécessaire au niveau des tubliss ont été des membranes de rechange. Et encore c’est surtout du à des pincement lors de démontages précipités.

J’ai consommé en plus de éléments livrés avec le kit d’origine, 2 membranes avant, 3 membranes arrière, un jeu de fond de jante et un bidon de préventif anti-crevaison pour un montant d’environ 90 €, soit un peu moins de 20 € par saison.

Le bilan

Coté positif par rapport aux bib’s c’est que sur cette période je n’ai cassé aucun rayons et que j’ai pu garder mes pneus plus longtemps. Par ailleurs, comme en chambres, il n’y a pas de période de rodage, la bonne pression est utilisable immédiatement.

Seul bémol en plus de l’impossibilité de monter efficacement un pneu d’occasion qui a été roulé avec une gripster, c’est la possibilité de crevaison toujours présente en cas déchirure du pneu.

Cela m’est arrivé deux fois, la première avec une barre métallique dans le pneu (merci les chemins Vosgiens). la fuite était limitée grâce au préventif que j’ajoute lors du montage, j’ai donc terminé la journée et réparé le pneu à la maison.

La seconde plus compliquée à nouveau sur une rando plutôt technique terminée à la frontale, j’ai déchiré le coté du pneu sur un bon cm. J’ai continué à rouler sans soucis ni déjanter. Bien sur en course et en spéciales j’aurais du rouler doucement, mais qui aurait vu la différence ?

Pour l’anecdote, sur cette période j’ai occasionnellement roulé en BIB et en chambres, par exemple lors du rodage de ma WR250F actuelle ou parce que je voulais passer des pneus d’occasion… D’ailleurs cela m’a gâché une course dans la boue en bib mousse suite à la casse d’un gripster arrière. Comme quoi, même en bib il arrive de ne pas pouvoir finir une course 🙁