Nous étions de nombreux enduristes alsaciens à participer à cet enduro. La Val de Lorraine Classic était un grand cru. A notre niveau le bilan de cette course est globalement positif. Si les résultats sportifs ne sont pas là, il est clair que nous avons fait le plein de plaisir et de bonne humeur.

Pour commencer une très très bonne ambiance générale et plus particulièrement dans notre groupe d’alsaciens, de tous niveaux et de toutes provenances. Nous avons en prime bénéficié d’une assistance efficace et sympathique de la part de Christine. C’était sa première assistance sur un enduro mais elle a assuré comme une pro, avec le sourire en bonus. Donc grand merci à elle sans qui notre course ne se serait pas aussi bien passée.

Revenons à la course en elle même.


Vendredi stressant qui se termine bien avec l’arrivée à Faulx sous le soleil, des vérifs administratives efficaces et dans la bonne humeur. Idem pour le CT sans mauvaise surprise. Pas de reconnaissance des spéciales pour nous, on préfère papoter avec les amis et profiter de la buvette. Direction hotel puis repas. La pression monte tout doucement en même temps que s’éloigne le stress de la semaine. Quelle belle thérapie, sacrément plus efficace que les médocs.

Samedi matin, départ prévu vers 9h55 pour 8 heures de moto. La météo est mitigée mais pas de pluie pour le moment, les températures sont clémentes et nous prenons le départ sans veste. Cette année le samedi prend le format d’un enduro classique, avec 2 tours d’un circuit de 80 km et 4 spéciales par tour. Le premier CH est vraiment sympa, relativement roulant mais pas monotone, après avoir suivi un moment la cadence de Philippe et Rodolphe je les laisse filer pour rester avec Fredo qui est un peu plus lent à se mettre en jambes. Nous arrivons ensemble dans la première spéciale, bien cassante et qui aurait gagné à être reconnue. Fidèle à mon mode « sécurité » je sors de la spéciale sans tomber mais avec un temps proche du ridicule, mais au moins je m’y suis amusé. La fin du ch est avalée serainement et nous arrivons avec 50 minutes d’avance à l’assistance. Philippe et Rodolphe sont là depuis plus de 10 minutes. Un rapide tour des motos permet de voir que tout est ok. On a largement le temps de faire les pleins et de se poser, c’est presque trop long mais on ne va pas se plaindre.

Le second ch commence par un bout de route pour rejoindre la SP2. Un bouchon commence à se former au départ de celle-ci suit à une chute d’un pilote. Le temps qu’il soit sécurisé par les secouristes et les medecins de la course nous patientons bien 20 minutes. Pendant ce temps là je cogite et ce n’est pas bon pour le chrono, la spéciale est belle mais pleine de pièges, je l’enroule sans prendre de risques bien refroidi par le passage à coté des médecins et du pilote sur la civière.

Retour en liaison pour rejoindre les spéciales suivantes. La SP3 est superbe, tracée dans un verger on tournicote entre les arbres, les dénivelés et dévers sont plaisants. Pour les bons il y avait de quoi mettre du gaz. J’y roule pas mal mais me bloque bêtement en tapant la roue avant contre un piquet de la chicane de sortie. Le temps de reculer la moto et de redémarrer les secondes filent. La SP4 est plus technique, on y retrouve la traditionnelle buse et quelques aménagements pour le spectacle. Il y a du monde le long des banderoles. Je ne sais pas si c’est le résultat du stage mais la buse me semble plus basse que les années précédentes, son passage est une formalité. Le tracé serpente entre les arbres et les occasions de dépassement sont rares, un pilote planté en travers bouchonne un peu. La fin du CH est avalée rapidement car on a toujours les 20 minutes de retard prise en attendant à la SP2. Heureusement avec les temps larges on pointe facilement à l’heure.

Le second tour commence, la cadence est bien là dans les chemins, j’essaie de suivre Rodolphe et Philippe dans la liaison. Là où ils assurent je suis obligé de me défoncer pour les suivre mais je tiens leur roue. Mais dans une grande descente en bordure d’un pré un pilote suisse virulent tente un dépassement et me percute par l’arrière. Son guidon se prend dans le mien et c’est la chute. J’ai l’impression de la vivre au ralenti, je m’envole et retombe lourdement sur le sol, heureusement coté prairie, car l’autre coté du chemin était bordé d’une cloture avec barbelés. Tout de suite les pilotes suivants s’arrètent et prennent de nos nouvelles, je reste sonné pendant 5 minutes et commence à me relever quand Fredo arrive. Il reste près de moi puis les médecins arrivent et je lui dit de continuer la course pensant devoir abandonner. Je reste au calme quelques minutes avant de reprendre la moto pour rejoindre la route. Nouvelle pause sur la route, le temps de redresser le guidon et les commandes avec l’aide des personnes en poste au carrefour. Les douleurs sont vives mais l’envie de continuer est plus forte, je prends donc mon temps pour rejoindre la SP1 où je roule tranquillement. L’objectif est de ne pas tomber.

J’arrive finalement à l’assitance dans les temps pour faire le plein, une petite pause et repositionner les leviers. Philippe est en train de bricoler la 450 Husaberg qui ne tourne pas rond, la moto répond pas trop mal en bas mais manque de puissance en haut. On pointe à l’heure mais sans Philippe dont la moto a décidé de ne pas repartir, l’injection et l’électronique empèchent tout diagnostic rapide et il est donc contraint à l’abandon.

A l’entrée de la SP2 un reste un petit bouchon, ça laisse le temps de regarder les autres rouler. Je m’y lance doucement, l’envie est là mais le moindre choc dans les bras est un calvaire. Le comble est que finalement je n’y roule pas beaucoup moins vite qu’au premier tour. Idem pour la SP3, où je ne commet pas la même erreur qu’au premier tour et ne perd donc pas trop de temps. La SP4 est plus dure, ça tape franchement dans les bras je laisse filer le temps et ne profite pas du tout de la connaissance du tracé. Au total des spéciales je perd presque 1 minute 30 par rapport au premier tour alors que je devais gagner du temps. Mais l’objectif est là avec le dernier CH et l’assistance. On a le temps de préparer les motos pour le lendemain, pour ma part cela se limite à une vérification rapide et au plein d’essence. Tout est ok à part un jeu important dans les roulements de roue AV, merci le bib bien usé. On pose les motos au parc et hop buvette pour retrouver les autres. Il semble y avoir pas mal de casse, certains sont passés par la case hopital, d’autres y sont encore. Le tracé roulant et le beau temps favorisaient les vitesses élevées, les chutes pas forcément plus nombreuses étaient plus violantes.

Retour à l’hotel après le repas concocté par l’organisation, douche, anti-douleurs, un tour sur le net et dodo. Il reste un jour de course.

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