Le soleil réchauffe enfin les carcasses rouillées des pilotes vétérans, donnant par la même occasion une furieuse envie de rouler.
Je suis inscrit de longue date à Niedermorschwihr, car même si, entre le Trèfle et les autres occupations, j’ai manqué deux courses je veux continuer mon apprentissage du trial.
Départ sous le soleil avec Eric, nous sommes en place tôt et heureusement que j’avais pensé au café car pour tourner à la pression ou au vin dès le matin il faut être un local de l’étape.
L’administratif se fait désirer et commence avec à peine plus d’une heure de retard, les pilotes partent ensuite en vrac après un CT rapide. La caméra sur le casque ne pose pas de problème, la seule question est de savoir si elle est fixée au double face et si elle dégage bien en cas de choc.
Départ autour de 10h30 avec Jean-Marie (S3) et Eric (S4), dès le début la poussière dans les chemins annonce la couleur, ce sera du sec et de la roche.
Première zone et premier bouchon, une camionnette est stationnée juste à coté du départ de zone, c’est donc empilage de moto et patience obligatoire.
Comme toujours la première zone est abordée en vrac, c’est encore un type de terrain totalement différent des mes habitudes, très agréable à rouler avec un grip présent dans une terre meuble qui laisse sortir quelques racines et des pierres roulantes. Bien sur je me fais piéger par la sortie de zone dont j’avais mal évalué la pente. 3 pieds d’entrée.
Seconde zone et nouveau bouchon, elle tire bien profit de la pente et il ne faudra pas se laisser embarquer. Départ dans le pente et après quelques mètres la moto cale dans la descente et paf premier échec de la journée. Je constate en sortie de zone que le starter était resté tiré, je ne peux donc que m’en prendre à moi-même.
Re-concentré je sors la zone suivant à zéro, le seul de mon premier tour.
Pas de bol pour Eric qui lâche l’affaire sur problème mécanique, à priori casse du ressort de rappel du sélecteur.
Les zones sont assez variées mais d’un niveau bien relevé pour moi, il faut sacrément soigner les trajectoires.
La zone 8 est terrible, la reconnaissance à pied laisse une impression de danger avec un passage en bas de zone surplombant le vide, il ne faudra pas passer trop à droite ni suivre la flèche. En roulant tout passe bien jusqu’à la grimpette de sortie où je me débrouille mal et tape une pierre pointue qui me sort de la trace et coupe mon élan. En cherchant à repartir sans glisser je cale et donc nouvel échec.
La fin du tour se passe bien, il y a très (trop) peu d’interzone et ce n’est quasiment que du chemin large et roulant. La dernière zone artificielle juste à coté de la buvette est sympa, on a même droit aux spectateurs.
Pointage, un coup de flotte, un peu d’énergie et hop second tour. Plus de bouchons, on roule enfin un peu plus concentré sur les zones. Encore un 3 sur la première zone tout en montée, mais surtout une super frayeur sur le début de la zone 2, je n’ai plus de frein arrière et la négociation de la descente qui se termine sur un virage serré est compliquée, encore un 3. La suite des zones sera tout aussi compliquée, j’ai réellement réalisé à quel point le frein arrière est crucial en trial, autant pour les descentes que pour gérer l’équilibre. Dans plusieurs zones je suis en catastrophe et pose des pieds de sécurité.
Malgré ou grâce à cela, je roule plus enroulé et rentre deux zéro dans des zones où j’avais posé plein de pieds au premier tour. Je m’offre un premier lancé de moto sur une marche mal abordée, je n’étais pas en ligne mais j’ai quand même tenté le coup. Toujours un échec dans la zone 8 où je me recoupe trop la trace et passe dans les flèches jaunes à la place des noires. La zone 10 est l’occasion pour moi d’un nouveau lancé de moto à priori sur une reprise d’adhérence mais surtout sur un manque de lucidité et une erreur de positionnement sur la moto.
Je termine mon dernier tour avec un point de moins malgré un échec de plus.
Moto chargée, direction la buvette pendant que d’autres terminent leur dernier tour. Le soleil est chaud, les bières sont fraiches et les merguez bien grillées.
Une nouvelle tournée avec Jean-Marie avant de reprendre la route, les classements officiels ne sont pas affichés on est simplement admirateurs devant le tour à zéro de Michel sur sa 350 Ossa de 1980 (catégorie S3).
Ainsi s’achève pour moi la saison de trial 2013, les dates des prochaines courses ne tombant pas bien. Vivement le calendrier 2014, je vais bosser pour passer à la catégorie supérieure l’année prochaine.
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