Enfin du chemin sous les roues.

Après une semaine de canicule et de boulot la pluie arrive à point pour rafraîchir « muscles » et neurones.
Je cherche sans succès un moment de calme et de sec, mais le défaut d’éclaircie n’est pas suffisant pour casser la motivation.

Départ cool sous quelques goutes pour chercher les sensations et rester gentil avec le genou pas encore totalement au point.
Mais la température étant idéale, la pluie modérée et le plaisir intégral je varie donc vers un tour un poil plus long que prévu.

Quel plaisir de retrouver de bons petits chemins, je manque encore de confiance pour attaquer les singles avec les racines humides…

Le bilan de la soirée est positif avec une sortie de 15 km en 1h30 avec 450 m de D+.
Maintenant vivement la prochaine, le vélo est déjà prêt.

Décidément les nouvelles sont bonnes. L’état du genou est en progression constante et je peux dès à présent programmer la reprise de l’enduro.

Bien sur par de franchissement de malade ni de courses ou autres péripéties, mais une promenade TT est envisageable en toute sécurité.

Histoire de mettre tous les facteurs de mon coté la Yam va recevoir un train de pneus neufs dès que j’ai un peu de temps pour m’attaquer à leur montage. Comme ça elle sera plus stable et ne sera pas jalouse de la paire de Metz reçue par la ZRX.

Il faudra composer avec les touristes qui débarquent, les chasseurs toujours dans les bois, la météo et l’agenda, mais je suis impatient comme un môme la veille de Noël.

Pour changer un peu de l’enduro et profiter d’une conjonction entre la nécessité d’un peu de changement d’air et un jour férié pour Damien nous avons roulé sur la route avec nos ZRX.

Damien a joué le guide et il a eu l’amabilité de m’attendre aussi souvent que nécessaire.

 

 

En manque de moto depuis la blessure j’ai profité d’une bonne occasion pour sauter le pas et renouer avec le bitume.

Pas une sportive ni une moto bourrée d’électronique, mais un bon vieux 4 cylindre japonais à carbus.

ZRX 1200 - 2001

Dès les premiers tours de roue la magie de la ZRX opère et c’est une moto qui va assurément m’apporter de bons moments. En prime la selle accueillante et la position vont tenter de compenser de nombreuses années avec uniquement des motos égoïstes dans le garage.

Premiers tours de roues en mode rééducation dans le cabinet de kiné.

Forcement coté paysage cela manque fortement de variété, mais c’est encore une étape de franchie et si tout va bien le feu vert pour rouler à l’extérieur va tomber d’un jour à l’autre.

Maintenant direction l’atelier pour monter le vélo en pédales plates, la gestion des cales étant impossible pour le moment.

La reprise de l’enduro c’est pas pour tout de suite.

Le genou est réparé depuis quelques jours. Pas mal de bricolage en interne avec du rabotage, du nettoyage et une greffe pour remplacer le LCA.

Encore trop tôt pour reprendre le sport et la moto, mais au moins à partir de ce jour chaque instant me rapproche du moment où je vais reprendre un guidon. 

Pour les curieux le ménisque était trop détérioré pour être réparé, je vais donc composer avec des morceaux en moins. 

Après quelques consultations le bilan est un peu lourd.

Rupture coté LCA, latéral touché, ménisque en vrac et contusions osseuses.

Heureusement que les séances de kinésithérapie sont efficaces.

Samedi pas cool. Ne pouvant me déplacer sur la nouvelle date de la Ronde des Cailloux, nous avons décidé de rouler un peu à la maison.

Ce qui devait rester une sortie cool s’est finalement transformé en jardinage et lors d’une perte d’équilibre j’ai posé le pied gauche sur une belle branche bien glissante. Et hop le pied qui tourne et le genou qui craque : chute et douleur.

Pas le choix il faut sortir de là. Donc reprise de la moto en veillant à ne pas poser le pied gauche.

Tant que c’est chaud la douleur n’est pas handicapante et comme je guide et ne veux pas laisser les potes en plan on attaque quand même d’autres grimpettes avant d’aller manger.
Dès que je pose le pied (involontairement il va de soit) je tombe. La dernière juste avant le repas fait bien mal sur le coup, quelle idée de vouloir sauter une racine en montée pour sortir du fossé alors qu’il y avait une belle trace 5 mètres plus loin…

Après la pause repas on a bien froid mais le genou n’est pas trop douloureux, donc on se décide de se réchauffer en jardinant un poil.
Erreur de guidage ou d’appréciation, on se retrouve dans une ravine gavée de glace et de branches, par prudence je pose la moto pour dégager des troncs en travers et c’est en marchant pour revenir à la moto que je reçois le coup de grâce. Le pied tourne sur une branche cachée sous les feuilles, la jambe cède et je m’écroule. Il est temps de rentrer car je ne peux même plus changer les rapports, ni rouler debout et encore moins récupérer la moto quand elle glisse.

J’arrive à sortir de la ravine en jouant sur la motricité géniale de la Yam et on rentre par de petits sentiers cools.

Arrivé à la maison l’apéro est là pour récupérer un peu et commencer l’anesthésie interne.

Mais après la douche impossible de prendre appui sur le pied, donc massage et récupération de l’attelle de l’année dernière.
Un peu d’anti-douleurs pour passer la nuit, ce matin c’est toujours gonflé et quelques points bleus sont visibles.

Repos, repos et un peu de repos, puis enfin j’écoute les bons conseils de Caroline (oui je sais elle à toujours raison) et direction l’hôpital pour examen / radio / examen.

Finalement le bilan n’est pas si noir, le médecin est presque rassurant en diagnostiquant une « simple » entorse ligamentaire sans rupture franche. Il faut bien sur attendre 15 jours pour que le genou reprenne une taille normale et que de nouveaux examens confirment le truc. Mais pour le moment ça fait du bien au moral.

Il faut savoir que je roule depuis presque 1 an avec un LCA en vrac. Pas forcément futé mais à priori « à mon âge » l’opération n’était pas forcément recommandée.

La météo hivernale est enfin là, un beau manteau couvre les bois et montagnes. L’envie de rouler est forte mais les contraintes nombreuses. 

La neige qui ne tombe plus, quelques heures de dispo en fin de journée et un pote qui a été gâté à Noël avec une belle lampe performante.

C’est les ingrédients d’une bonne sortie bien glissante qui s’est terminée à la lampe. Un programme soft mais rendu physique par la neige fraiche qui par endroits couvrait une belle couche de glace ou de terre gelée.

En roulant dans ces conditions on redécouvre des passages habituellement monotones. Le grand chemin serpentant dans les bois devient un énorme moment de rigolage avec la glisse et la féérie de la neige scintillant sous les lampes.

Malgré les craintes et les annonces alarmistes de la météo, nous n’avons pas eu froid…

Vivement la prochaine avec mon nouveau camarade de jeu pour les roulages nocturnes.

L’enduro des Deux Forts, devait initialement être organisé en juillet 2017 par le MC Andelot en Montagne (Jura).
Malheureusement après consultation du comité et des membres actifs, le club est dans l’obligation de reporter cette organisation à 2018.

Pour ceux qui ont eu la chance de participer aux précédentes éditions c’est forcément un coup dur, mais gardons espoir et surtout profitons de cette annulation pour prendre conscience des difficultés croissantes d’organisation.

Si vous ne faites pas un championnat dans son intégralité, n’hésitez pas à prendre contact avec les clubs organisateurs pour leur proposer un coup de main, même si vous faites partie d’une autre ligue ou d’un autre club.