Autant l’avouer tout de suite, je n’ai pas été à la hauteur du rendez-vous. Le week-end a pourtant bien commencé avec une belle météo, un tracé annoncé technique et un parc coureur bien pratique.

Le briefing du président annonce la couleur, la course devrait être courte mais très intense. Plusieurs passages qui piquent sont à prévoir.

La nuit est agitée, entre l’éclipse de lune, les orages et les voisins campeurs un peu bruyants je me retrouve debout à 5 heures. 
Direction le parc pour retrouver Vincent, on arrive à s’installer idéalement, ce qui est l’un des énormes avantages des assistances fixes.

Les départs sont donnés, les nuages annoncés sont peu présents, laissant place à une chaleur humide qui s’impose à moi dès la sortie de la moto du parc. Nous sommes 3 sur la ligne avec Vincent qui ne va pas me lâcher du week-end et Joerg qui va rapidement nous laisser sur place en roulant efficacement. Première liaison pour rejoindre la SP1, effectivement après quelques minutes, comme annoncé au briefing, on pense bien fort au président… 

Pour moi c’est compliqué, partir à froid comme ça me tape dans les bras et épuise les réserves de condition physique. Nous roulons depuis moins de 30 minutes et je suis déjà carbonisé. En bonus je me fais percuter par une moto en perdition au sommet d’une grimpette puis à nouveau par la même mais avec pilote cette fois-ci dans un virage en dévers, relever la moto tombée dans le trou pompe le peu d’énergie qui reste. Heureusement Vincent reste avec moi, cela me motive et j’essaie de prendre un rythme pour ne pas trop le ralentir.

Arrivés à la SP1 je laisse passer quelques motos pour reprendre du souffle et me lance dans ce qui va au fil du week-end devenir un champ d’ornières en tous genres. Départ soft, de toutes façons je ne suis pas en état de rouler autrement. Dans les premières parties roulantes je prends de l’assurance et un peu de plaisir. Les sous-bois sont sacrément sympa mais demandent une vigilance permanente. Premier passage technique et hop un pilote en perdition, le temps de reculer pour repartir proprement un clampin plus futé que la moyenne se jette dans la trace et bloque tout pendant de longues, très longues secondes. C’est enfin à mon tour et j’attaque le reste en mode liaison ++, le but n’est pas de rouler vite mais de limiter la casse et les dépenses d’énergie. La petite Yam est royale d’efficacité et de douceur, elle me trace et compense souvent mes trajectoires aléatoires et mes erreurs de rapports. Malgré mon mode escargot je double quand même des pilotes en perdition dans les grimpettes ou descentes. Les marshals ont du boulot et auront bien mérité notre reconnaissance.

Sortie de la SP1, enfin quelques instants pour respirer et boire. J’arrive même à tomber à pied en allant récupérer mon sac…. 

Nous reprenons la liaison avec à nouveau de belles grimpettes qui serpentent sur des traces fraiches, cela bouchonne peu mais les occasions de se détendre les bras sont rares. Une bonne descente bien cassante se charge de nous garder bien chauds avant l’arrivée à la SP2.

Le sol de béton est encore humide par endroits, on nous annonce que pour cause d’accident le secteur hard est interdit, cela à au moins l’avantage d’éliminer les hésitations. Départ doux sur le sol glissant, puis je me mélange dans les rapports et n’arrive pas à prendre de la vitesse dans l’herbe (enfin dans les trous avec un peu d’herbe). Passage en sous-bois simple et efficace, je prends l’option soft pour contourner un bouchon. Vincent parti après moi me dépasse dans une partie un peu plus rapide, je ne vais plus le revoir par la suite. Le pilote devant moi part à la faute sur le saut, cela calme mes dernières ardeurs et je joue la sécurité. Troncs et pneus passent en douceur, idem pour la petite marchette qui nous remonte sur le béton, je roule sur des oeufs en étant incapable de sentir le grip et c’est avec soulagement que je sors de la spéciale sur les roues.

Il nous reste peu de temps pour pointer mais heureusement la liaison entre SP1 et CH1 est plus roulante, bien sur on va trouver de la pente, des pierres et des racines mais s’en est presque reposant. Il y a pas mal de chemins blancs, pistes rapides et même un peu de route imposée au club par les contraintes environnementales.

Un peu d’essence, quelques fruits et barres pour recharger les pilotes et hop c’est partir pour le second secteur. Il est annoncé technique et usant, ce n’était pas une vue de l’esprit. Plusieurs longues montées sont transformée en slalom entre les motos arrêtées. Tout va à peu près bien jusqu’au moment où je prend un coup. Passant à coté d’une moto plantée dans la pente alors que le pilote tente de sortir sa moto à grand coups de gas. Non seulement il balance des pierres sur ceux qui suivent mais en plus il perd le contrôle et sa roue termine sur mon guidon, m’écrasant au passage la main gauche. 

Jouant de la douceur de la Yam je repars dans la pente et récupère en attendant Vincent au sommet. La suite de la liaison est une succession de passages plus ou moins techniques mais tous usants. Je ne prend aucun plaisir à rouler et je pars souvent à la faute cramant encore un peu plus d’énergie pour relever la moto.

Vincent me pousse et me motive, c’est grâce à lui que je rallie le CH. Mais la raison l’emporte sur la motivation et je décide de jeter l’éponge en le laissant repartir seul dans le dernier tour.

J’ère dépité en regardant les pilotes réparer ou même recharger les motos. Ne voulant pas totalement abandonner, après un rapide tour de vérification et un plein je rentre la moto au parc pour repartir le dimanche.

A la fin de son second tour Vincent arrive, pendant qu’il fait sa mécanique je vais au camping démonter la tente, car si en plus de la fatigue j’ajoute une nouvelle mauvaise nuit ce sera la catastrophe. 

Le samedi à Vagney s’achève sur un tour à la buvette avant de reprendre la route pour la maison où une bonne douche m’attend ainsi qu’un lit confortable. 

Dimanche 7h petit-dej et hop sur la route de Vagney. Malgré les abandons Le parc est un peu plus chargé que la veille mais on trouve des places bien situées.

Nous partons quasiment sur les mêmes temps que la veille, avec un départ une minute plus tôt. Donc pas la peine de refaire les temps, c’est toujours ça de gagné.

Le début de liaison est bien marqué des passages, mais étrangement cela roule globalement mieux que la veille. Les traces sont faites et cela ne bouchonne pas. Bien sur cela ne va pas m’empêcher de poser le pied dans un trou du mauvais coté de la pente et de me retrouver coincé sur la moto. Heureusement Kilian est juste derrière moi et il me sort de ce mauvais pas. Nous arrivons à la SP1 où je me lance encore plus prudemment que samedi, je ne peux quasiment pas freiner de l’arrière et encore moins prendre appui sur mon pied droit, c’est donc en mode sécurité que je fais la spéciale. Le chrono ne va pas mentir, car sans bouchons ni attente je passe quand même une minute de plus que le samedi entre les cellules. 

Encore un peu de liaison pour se reposer, mais en fait non car c’est toujours usant donc on arrive encore plus entamés à la SP2.

Pas de départ par le hard pour moi, je veux juste rentrer à la maison… Un petit coup de mieux dans l’herbe où je mélange moins les rapports de boite, je remonte même un peu sur Vincent parti avant moi, malheureusement en tentant la trace courte par le secteur hard je perds du temps et de l’énergie. Je termine donc la spéciale en mode sage, évitant sauts et cabrioles.

Nous avons décidé de concert de finir notre CH et d’arrêter la course. C’est donc un peu dépités mais entiers que nous chargeons les motos avant le traditionnel tour à la buvette. 

Pas beaucoup d’images pour cause de prototype de support un peu fragile.

Dernière ligne droite pour la « préparation » avant l’enduro de Vagney édition 2018.

L’organisation distille progressivement les informations utiles. 

Il y aura bien deux spéciales avec une spécificité pour la SP1 qui sera utilisée dans les deux sens, avec tirage au sort du sens du samedi lors du briefing pilotes du vendredi soir (19h30) et sens inverse le dimanche.

Il est nécessaire (en théorie) de reconnaitre la spéciale dans les deux sens. L’organisation nous a également communiqué les itinéraires d’accès aux spéciales.

Coté météo l’amélioration des prévisions continue et le dimanche devrait être épargné par les pluies.
Il reste la grosse question des orages pour samedi mais rouler au moins un jour au sec c’est déjà bien.

Comme vous pouvez le constater c’est comme souvent le grand écart entre les différents sites de prévision météo. Difficile de savoir avec certitude ce qu’il va se passer dans les « montagnes », surtout en matière d’orages.

La préparation de Vagney continue, la moto est intégralement remontée avec filtres propres et les vérifications d’usage.

Je vais repartir avec les pneus qui ont commencé la saison, j’espère ne pas trop être pénalisé, mais je fais confiance à la bonne tenue des Metzeler Six-Days qui est de toutes façons bien moins aléatoire que ma « technique de pilotage ».

Si comme moi vous gardez un oeil sur les prévisions météo vous avez du constater que l’évolution est plutôt bonne. Bien sur le samedi restera arrosé mais on peut rêver de reconnaissances sèches et d’un dimanche favorable.

Coté informations utiles on a maintenant le plan des parkings et la localisation des CH.

Et grâce à Lionel quelques images pour se préparer mentalement à la spéciale de Rochesson qui vaudra le déplacement (et le temps passé en reconnaissance).

Dans moins d’une semaine nous allons retrouver les terres vosgiennes et les banderoles pour l’Enduro des Hautes Vosges organisé à Vagney et dans les environs.

Au programme deux jours de course comptant pour le Championnat Grand Est d’enduro 2018.

Pour le moment la météo s’annonce perturbée avec de très fortes probabilité de précipitations en milieu de semaine mais surtout le samedi.

Déjà que les traces du coin sont compliquées sur le sec, ça annonce de bonnes suées pour tenir deux tours sur les deux jours.

Coté organisation on nous annonce un point de ravitaillement unique à Vagney, ce qui va faciliter le travail des assistances. Il y aura également deux spéciales.

La météo du moment est maussade, mais entre deux averses on a trouvé un moment pour se glisser sur les chemins. Et glisser c’était bien le thème du jour, car les branches bien humides rendaient rapidement les trajectoires aléatoires.

Dès le départ une partie du groupe manque à l’appel, tant pis et hop après les messages de rigueur nous prenons la direction des hauteurs. Les températures sont idéales et après les grosses chaleurs c’est un plaisir de pouvoir respirer un peu. Malheureusement nous devons bien vite modifier notre programme, une orange ayant décidé de semer axe et plaquettes.

Heureusement il y a des prévoyants et nous repartons vite dans les bois humides. 

Ça jardine un peu mais transpire beaucoup, la recherche de la motricité avec le sol gorgé des derniers orages est délicate voir aléatoire.

On se termine par une grimpette bien usante et direction l’apéro.

La saison est au top coté météo, mais pour que tout le monde en profite il faut éviter les heures de forte affluence pour laisser de la place sur les chemins.

La bonne idée du guide du jour c’est partir tôt pour profiter du calme et du frais, se poser le temps du lever de soleil, puis retour petit-dej et encore un peu de roulage plus intense avant l’arrivée de la foule dans les bois.

La préparation de la sortie est un peu tendue, car un bon gros trou dans le pneu avant rend la prise de pression aléatoire, le préventif est trop vieux pour faire son effet et j’ai la flemme de démonter le pneu, c’est donc avec une crevaison lente que j’attaque le roulage.

Conformément au programme le roulage nocturne est globalement roulant, c’est le premier test grandeur nature de ma plaque phare maison et le résultat à largement à la hauteur de mes attentes. J’ai à peine utilisé la frontale et il y avait assez de lumière pour faire tourner la caméra.

En évitant de peu un campement sauvage on se pose sur un rocher en attendant le soleil qui est un poil retardé par les nuages bas sur l’Est. Ces moments sont magiques. 

Sans les phares on envisage des traces plus engagées pour le trajet vers la boulangerie, le pneu avant à plat n’aide pas mais on roule doucement donc c’est pas trop dangereux.
Après une bonne collation tout le monde à des forces pour repartir vers un peu de technique.

Le guide trouve de bonnes traces bien équilibrées, ça peine un peu chez les « jeunes » mais tant que l’énergie est là on arrive à passer. Malheureusement la conjonction entre manque de sommeil, chaleur, relevage de motos et petit manque de condition fini par rendre le roulage aléatoire. On rentre donc tranquillement par de grandes pistes pour garder tout le monde entier.

 

Après un week-end à la météo idéale et aux activités variées, on se lance tardivement sur les chemins. Au programme un peu de transpiration et du vidage de tête.

Départ cool, ça grimpe et ça descend bien. On croise un gros groupe de chasseurs en pleine pause. Même si la chasse est fermée ils sont présents.

Il en est de même pour les coupes et les arbres au sol. Il faut souvent ruser pour trouver une trace, mais finalement on rigole d’autant plus.

Le petit groupe permet de jardiner pour retrouver des traces un peu mises en sommeil. Cela donne des idées et des options pour les futures boucles.

Les premières gouttes apportent un peu de fraicheur, elles sont rapidement rejointes par l’orage très proche et le déluge arrive en même temps que les éclairs. Avec l’humidité, les branches deviennent soudainement moins sympa à passer.

Encore un changement de programme, car les éclairs approchent, donc par prudence on décide d’éviter les crêtes prévues et prenons la direction du retour sous une douche froide.

Les bottes étanches se remplissent par ruissellement, les masques sont inutilisables et c’est soulagés qu’on passe des vêtements secs avant d’attaquer l’apéro.

Chouette je m’incruste en dernière minute pour une promenade en terres « étrangères ». Arrivé sur les lieux notre hôte m’annonce la composition du groupe, avec le guide ça va forcément piquer un peu. Je regrette presque la dépense d’énergie dans les simples de la veille.

Départ cool avec du single puis une première montée pour chauffer les bras et voir si les motos fonctionnent. Je perds un peu la trace mais en improvisant le sommet est atteint.

Ensuite c’est de l’alternance entre roulant bien rapide et passages plus pentus et techniques.

Notre guide du jour est épatant, mais ça on le savait déjà. Il nous gratifie de quelques démonstrations sur diverses motos.

Pour rester dans la logique Nico nous gratifie de la panne improbable en perdant sa béquille, sans perdre la vis !!!!!

On contourne les zones touristiques pour être le moins dérangeant vis-à-vis des promeneurs. Les rares rencontres se font avec le sourire.

Le retour est aussi sympathique que le reste, avec la fatigue les motos deviennent de moins en moins contrôlables et nous sommes contents de clore la journée sur un petit apéro bien soft.

Vivement les prochaines sorties.

 

Pour changer un peu d’ambiance et de compères la sortie du jour se compose rapidement en ligne. Bien vite il faut clore les invitations pour ne pas se retrouver dans un format incompatible avec la saison.

A coté des habitués deux « nouveaux » tentent l’aventure de la promenade avec dénivelé.

Départ en douceur pour chauffer les organismes et les moteurs. Le ciel est radieux, la température idéale. La nature est somptueuse avec toutes les nuances de vert des jeunes pousses.

Nous sortons rapidement des passages les plus touristiques tout en restant en mode découverte. L’alternance de roulant et de très roulant permet à tout le monde de suivre. Quelques ajustements sont nécessaires principalement dans les pressions de pneus qui sont peu compatibles avec notre pratique de la randonnée.

On tente quelques passages un peu plus technique, mais le manque de pratique conjugué à une petite forme nous conduit à privilégier le soft. Néanmoins quelques coupes perturbent un peu le tracé mais nous profitons tout de même de beaux chemins.

Premier point noir avec la rencontre avec un énergumène aviné désireux d’en découdre et brandissant une hache pendant que son compère cherche la tronçonneuse. Je fais demi-tour pour aller à sa rencontre et tenter en vain une discussion. Nous évitons donc prudemment le secteur, soit-disant privé, bien que le chemin large et en bon état ne soit aucunement signalé comme interdit. Parfois la discussion est impossible.

Sur le chemin du retour, la fatigue perturbant la lucidité, sur une branche traitresse un genou craque. Arrivé sur le chemin le pilote à mauvaise mine et il n’est pas raisonnable de continuer.

Nous prenons donc le chemin du retour par de grandes pistes après un échange de moto imposé par le kick récalcitrant de la GG.

Un peu le moral en berne on se réconforte avec un bel apéro pendant que le diagnostique téléphonique oriente vers une rupture de ligament croisé.

Vivement la prochaine, même si pour certains il faudra d’abord passer par la case opération.
Finalement, malgré les sensations un peu étranges et la difficulté à serrer la moto entre les jambes, je suis bien content de rouler en sécurité avec les orthèses.

Après de fastidieuses recherches et pas mal de bonnes propositions pour des étriers ou des pattes d’occasion, j’ai profité d’un prix canon chez CharlyMoto.fr pour craquer et prendre du neuf.

Résultat une belle pièce taillée dans la masse, mais surtout complète et parfaitement compatible avec ma moto.

J’en ai profité pour commander un second disque, j’ai donc maintenant deux jeux de roues complètes.

Maintenant place au montage et à l’essai de ces belles pièces.