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Dans moins d’une semaine nous allons retrouver les terres vosgiennes et les banderoles pour l’Enduro des Hautes Vosges organisé à Vagney et dans les environs.

Au programme deux jours de course comptant pour le Championnat Grand Est d’enduro 2018.

Pour le moment la météo s’annonce perturbée avec de très fortes probabilité de précipitations en milieu de semaine mais surtout le samedi.

Déjà que les traces du coin sont compliquées sur le sec, ça annonce de bonnes suées pour tenir deux tours sur les deux jours.

Coté organisation on nous annonce un point de ravitaillement unique à Vagney, ce qui va faciliter le travail des assistances. Il y aura également deux spéciales.

La saison est au top coté météo, mais pour que tout le monde en profite il faut éviter les heures de forte affluence pour laisser de la place sur les chemins.

La bonne idée du guide du jour c’est partir tôt pour profiter du calme et du frais, se poser le temps du lever de soleil, puis retour petit-dej et encore un peu de roulage plus intense avant l’arrivée de la foule dans les bois.

La préparation de la sortie est un peu tendue, car un bon gros trou dans le pneu avant rend la prise de pression aléatoire, le préventif est trop vieux pour faire son effet et j’ai la flemme de démonter le pneu, c’est donc avec une crevaison lente que j’attaque le roulage.

Conformément au programme le roulage nocturne est globalement roulant, c’est le premier test grandeur nature de ma plaque phare maison et le résultat à largement à la hauteur de mes attentes. J’ai à peine utilisé la frontale et il y avait assez de lumière pour faire tourner la caméra.

En évitant de peu un campement sauvage on se pose sur un rocher en attendant le soleil qui est un poil retardé par les nuages bas sur l’Est. Ces moments sont magiques. 

Sans les phares on envisage des traces plus engagées pour le trajet vers la boulangerie, le pneu avant à plat n’aide pas mais on roule doucement donc c’est pas trop dangereux.
Après une bonne collation tout le monde à des forces pour repartir vers un peu de technique.

Le guide trouve de bonnes traces bien équilibrées, ça peine un peu chez les « jeunes » mais tant que l’énergie est là on arrive à passer. Malheureusement la conjonction entre manque de sommeil, chaleur, relevage de motos et petit manque de condition fini par rendre le roulage aléatoire. On rentre donc tranquillement par de grandes pistes pour garder tout le monde entier.

 

Un week-end qui commençait pourtant bien, tous les ingrédients d’une course réussie étaient réunis.

A commencer par une bonne bande de potes, un peu déchainés mais si sympathiques.

Ensuite une course variée, avec un tracé technique et usant mais avec des temps bien calculés. Deux spéciales de caractère et des bénévoles avec le sourire.

Le premier CH annoncé comme serré à tapé d’entrée dans les bras, reparti seul après un calage dans les racines j’ai réussi à trouver la bonne cadence pour ne pas me cramer mais avoir une bonne marge de pointage.

Second CH plus long avec quelques bouchons et une SP1 sacrément surprenante, un cocktail de hard et de virages dans l’herbe. Faut de reconnaissance je fais de nombreuses erreurs, principalement en me coinçant dans le premier pierrier. La suite va bien et je me réjouissait déjà du second tour.

Quelques points un peu chaud passent très bien, il faut juste composer avec les motos tankées. C’est d’ailleurs en dépassant des pilotes bloqués que je vais taper un peu fort dans un « gravier vosgien ». Plus de frein pendant quelques secondes puis tout revient. 

Troisième CH annoncé plus roulant, et effectivement il est moins compliqué. On arrive à une belle spéciale qui elle aussi va réserver quelques surprises. De la bonne herbe bien grasse, des marches douces dans tous les sens et sur le haut quelques passages où il faut improviser. Quelques motos sont plantées mais rien de bloquant. Autre surprise, l’arrivée sur des troncs bien placés pour couper les élans. La spéciale est longue, très longue. C’est les bras en feu que je termine après une bourre d’anthologie sur les derniers virages avec un 2T énervé que je pousse à la roue pour trouver le passage. Il finira par prendre le risque de trop et me laisser la porte ouverte pour la fin de spéciale.

Petite pause en sortie pour attendre Nico et nous repartons sereinement. Les temps sont larges, je laisse Nico ouvrir, mais sur un chemin large et sans obstacles un gros bruit de claquement à l’avant m’alerte. Je n’ai plus du tout de frein avant. L’étrier s’est détaché de sa patte de support et pend lamentablement au bout de la durite. Stoppé sur le coté du chemin je ne peux que constater les dégâts. La patte est cassée avec le logement d’une des goupilles arraché. Je tente une réparation sur place, mais impossible de faire tenir l’étrier qui se désolidarise du support au moindre freinage. 

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Seule solution démonter l’attache de durite et « fixer » l’étrier au guidon pour qu’il ne tape pas la roue. C’est donc sans frein que je tenter de terminer le CH. A ce moment on prend pleinement conscience de l’importance des freins sur une moto, le moindre virage devient aléatoire. Pour ce qui est des descentes c’est carrément aléatoire, car dès que j’ose trop toucher au frein arrière c’est la glisse assurée. Dans une longue descente où 3 motos sont plantées je passe en mode slalom géant entre eux, sans pouvoir m’arrêter et en hurlant des excuses. C’est soulagé que j’arrive au CH. Après un rapide tour d’horizon et la recherche vaine de solutions viables je décide la mort dans l’âme de jouer la sécurité en ne repartant pas pour un tour complet sans frein avant.

Je charge la moto pendant que les copains continuent de rouler. Mimi un peu barbouillé de la veille et en manque d’énergie me tient compagnie. Pattes qui a par erreur fait deux fois de suite la boucle A stoppe à son tour.

Maintenant à froid c’est l’heure de la recherche de pièces. Nissin ne semblant pas détailler les pattes de support, ce sera donc soit de l’occasion soit une patte adaptable.

Seconde course de la saison, l’enduro des Monts de Vologne est pour bientôt.

De tous les cotés les motos sont en cours de préparation, entre les coupeurs / soudeurs, ceux qui chassent la fuite et les autres plus occupés à préparé l’apéro de samedi soir, il y a pas forcément beaucoup de monde concentré sur le travail cette semaine.

En tout cas les indicateurs sont au vert avec une météo qui annonce même du soleil sur les Vosges et un point de ravitaillement unique qui va sacrément simplifier la vie des pilotes et assistants.

A peine rentrés, les motos ne sont même pas encore propres qu’il faut se remettre au travail. 

N’ayant pas emporté de caméra ni sorti le téléphone pour photographier, je vais manque d’images fixes ou qui bougent, mais la tête est pleine de bons souvenirs et c’est bien suffisant.

Pour commencer, la mission initiale est accomplie, nous partions à Faulx en groupe avec comme objectif de terminer ensemble et surtout entiers. Un bug dans notre assistance nous aura permis de constater que les enduristes sont solidaires et généreux. 

Inutile ou presque de s’attarder sur nos résultats, nous avons bien rigolé en spéciales et joué l’entraide en liaison sacrifiant ainsi les temps de pointage.

Coté mécanique, que du bon également avec des motos entières mais un peu chargées de boue quand même.
Sur la Yam je n’ai à déplorer la perte que de vis accessoires, sur la protection de collecteur, la sangle arrière et la boite à air.

On va attaquer le nettoyage en profondeur pour arriver à Granges-sur-Vologne avec des motos opérationnelles.

Le jour du départ est arrivé, les prévisions météo sont encore améliorées, à croire qu’on va finir en tong sur une plage de Lorraine.

Coté mécanique tout est bouclé, la moto est en mode racing avec kit déco, pneus neufs et bib mousses.

Petits changements sur la météo qui va vers du mieux. Nous devrions éviter de rouler sous la pluie, mais impossible par contre d’espérer rouler sur du sec. 

L’assistance est organisée, hier soir c’était atelier pneus à la maison avec deux changement sur TUbliss et une paire en bib.

Tout le groupe sera en pneus neufs, je vais m’arranger pour suivre le mouvement dès que j’ai reçu de quoi remonter la moto. 
Coté moto je suis largement dans les temps, il ne reste plus qu’à vidanger et la remonter (plastiques / pneus / filtres). 

Coté numéro également un petit changement (#247), j’ai obtenu de l’organisation un échange, nous avons donc des numéros qui se suivent.

Pour rappel, dans le groupe on trouve Damien (#249) qui roule très rarement en enduro et n’a aucune expérience la course en dehors de Faulx 2015.
Nicolas (#250) un « jeune » rouleur beaucoup plus régulier, toujours partant pour des sorties techniques voir hard, inscrit sur de nombreuses autres courses de la saison 2018.
Patrick (#248), un « ancien » avec une expérience plus étoffée, plusieurs VDLC, quelques enduros de ligue et qui après une longue pause revient ponctuellement entre les banderoles.

L’objectif avoué est de finir, idéalement dans les temps, mais surtout en profitant au maximum de cette course unique dans la région, dont la qualité est toujours présente.

Gros coup de froid ce week-end, si toute la semaine a bien profité de la météo clémente, le samedi fut plus maussade.

Alors que nous devions rouler en mode liaison avec un bon groupe, la pluie a bloqué quelques frileux sous les couettes.

Nous partons donc à 4 sous une pluie glaciale heureusement vite remplacée par une neige sympathique.

Ça glisse, jardine et bricole même un peu.

Avec le froid on saute la pause repas pour une sortie prolongée. La neige devient de plus en plus profonde mais on continue à cheminer.

C’est bien fatigués et glacés que nous rentrons pour un long apero.

Le lendemain deux compères sont motivés et nous changeons carrément de secteur pour un programme plus roulant.

Toujours autant de neige, des chemins bien glissants et des branches bien basses perturbent la progression.

Ce week-end s’achève dans la bonne humeur, avec une furieuse envie d’y retourner.

Chouette la chasse est finie. 

Après avoir longtemps déserté les beaux chemins de nos massifs, on reprend tout doucement les bonnes habitudes. 

Pas de battues, plus d’affut ou presque, c’est donc le moment de proposer à quelques « nouveaux » de se joindre à nous.

Départ un peu retardé car des gants sont restés cachés dans les cartons de déménagement. On chauffe doucement les motos, c’est l’occasion de voir en vrai les effets de la courbe moins soft que j’ai jetée dans l’ECU de la Yam. A peine plus vive en bas, mais surtout des mi-régimes bien rageurs. Malgré le grip précaire j’ai presque du mal à reconnaitre ma WR250F qui était devenue si sage avec la programmation spéciale convalescence.

Parce que les grands chemins c’est pénible et que j’ai pas avoir froid on profite d’une descente massacrée par les travaux forestiers pour monter en température. C’est d’autant plus vrai quand j’annonce qu’il faut remonter. Valentin impérial profite de ses belles suspensions fraichement révisées pour me déposer en douceur. Pour les autres les fortunes sont variées. Patrick sans esbroufe monte son petit 4T tout en efficacité. Les 2T hurlent et fument, le 450 creuse et cherche des traces où elles n’existent pas. 

Vers la fin quelques motos trainent au sol et Valentin est ravi de monter la WR450F.

Un peu de chemins clames pour profiter, une jolie grimpette qui résistera à la majorité et hop on retrouve de quoi suer. La neige tombe et le sol est gavé d’eau, pas idéal pour le grip, mais sacrément amusant. J’en profite pour tester un peu la 450 qui est impressionnante. A peine un filet de gaz et hop ça tracte, la moindre rotation de la poignée déleste l’avant et il en faut peu pour prendre de la vitesse. Décidément pas un truc pour moi, je suis trop vieux ou trop sage pour ces conneries.

A l’occasion d’un changement de massif on teste la scie pour dégager un chemin bloqué par la tempête. Puis c’est au tour de la corde de trouver son utilité après une glissade du 450 en bas du chemin, décidément les branches humides en travers de ce chemin provoque souvent des cascades.

Une petite grimpette pour se réchauffer et hop on retrouve les restes d’un chantier forestier pas nettoyé. Les ornières sont énormes, des branches dans tous les sens et un boue bien liquide.

Nous attendrons un peu en haut avec Valentin puis finalement ce sera une option plus soft pour prendre le chemin de la maison. Malheureusement c’est encore un chemin bloqué par les arbres. Ce sera donc un peu plus long et nous rentrons au phare non sans avoir profité quelques instants de ces moments magiques entre chien et loup où les animaux pointent doucement le bout de leur nez.

Une bien belle sortie avec pas mal de bons moments de rigolade, des rencontres sympathiques, pas de casse mécanique ni de pépin physique.

Seul bémol la caméra qui recommence à me jouer des tours avec de très nombreux fichiers corrompus. La carte mémoire toute neuve n’aura pas suffi. Il est temps d’envoyer tout ça au SAV.

Vivement la prochaine.

Les années passent, mais l’envie de faire des courses revient toujours aussi forte.

La première étape après le certif médical c’est bien sur de prendre une licence.
Avec le programme de l’année ce sera forcément une NCO.

L’affiliation de mon club de coeur n’étant pas certaine et de toutes façons tardive j’ai joué la proximité en rejoignant un club qui a toujours été accueillant et sympathique.

Maintenant place à la moto, avec la reprise des sorties avec les potes, un peu d’entrainement sérieux de temps en temps et pourquoi pas quelques tours sur terrain de cross quand l’occasion se présente.