Après un longue période sans enduro, au fil d’une discussion avec un pote, on décide de s’inscrire à l’édition 2015 de Faulx. On annonce tout de suite la couleur, ce sera en mode cool, avec les potes et priorité à l’entraide. Les volontaires sont comme toujours nombreux, mais venu le moment de concrétiser les inscriptions nous sommes 5 participants (ben oui je vais quand même pas nous considérer comme des pilotes). Le groupe est hétéroclite, entre celui qui n’a jamais fait la moindre course, le revenant de l’ancien temps où les motos étaient à vapeur, le père qui n’a plus fait de course depuis 5 ans et qui en prime embarque son fils, le fils certes sportif mais un peu handicapé par sa vieille 400 DR full stock et moi en vague organisateur du truc.
En tout cas, de l’avis de tous, ce qui a super bien fonctionné c’est l’assistance menée de main de maître par Ludovic un futur compétiteur qui en a profité de découvrir et vivre la course de l’intérieur. Il a été aux petits soins pour nous, toujours présent et de bonne humeur !
La course en elle même a commencé tôt dans la semaine, avec diverses impressions en dernière minute de formulaires de LAJ et l’obtention de certificats médicaux. Mais vendredi soir les motos étaient au parc et la confiance régnait, le plus inquiet était presque Ludo qui tenait tant à assurer pour l’assistance. On a rassuré tout le monde avec un apéro diversifié et un repas raisonnablement assaisonné.
Samedi matin, les mines sont plus tendues et les propos un peu moins bravaches. Dès les premières liaison le rythme manque. Optimiste sur le réveil de chacun, je me plante un peu en partant trop vite et 10 minutes me séparent déjà de Pattes à l’entrée de la première spéciale. On décide d’y rentrer et d’attendre les autres à la sortie. Premier avantage du 400 DR, c’est qu’il est remarqué par tout le monde et que c’est facile d’avoir des nouvelles. Nous repartons en groupe et j’essaie d’imprimer une cadence adaptée à tous.
La seconde spéciale est compliquée mais sympa à rouler, nous repartons ensemble avec le groupe qui éclate régulièrement suivant les coups de forme et la technicité des passages.
Après la spéciale 3 on change un peu de méthode et je laisse les autres ouvrir et imposer la cadence tout en tentant de les pousser un peu. C’est super compliqué de rouler en restant concentré dans ses conditions et je vais plusieurs fois à la faute. Les spéciales sont là pour lâcher la machine et je me fais quelques frayeurs dans la SP4, je tombe dans la SP5 en tentant de doubler Patrick.
Après cette spéciale nous sommes dans la petite boucle et la pluie s’invite par moment, je chute bêtement sur un freinage en liaison, faisant ainsi bien rire Pattes et tordant dans l’affaire ma pédale de frein arrière qui passe sous le carter. Je dois m’arrêter pour débloquer le frein car c’est impossible de rouler comme ça. Après la SP6 effectuée sans frein arrière et sous une pluie fine nous regroupons la bande. Puis au bénéfice d’une erreur de fléchage Damien et Pattes nous déposent et arrivent à la dernière spéciale avant nous. Cette spéciale, que nous effectuons pour la seconde fois est très galère pour moi, je n’arrive pas du tout à doser les freinages et je dois couper le moteur pour freiner la roue arrière dans les descentes. Pour couronner le tout un « champion », que j’avais dépassé dans une zone de franchissement, arrive comme une balle me hurle dessus pour passer et s’étale devant moi sur le bitume.
Heureusement il est beaucoup plus lent que moi dans le reste de la spéciale assez technique et je n’entendrai plus parler de lui.
Dernier regroupement et derniers chemins avant l’ultime CH avec ravitaillement et un peu de mécanique. La pédale de frein casse quand j’essaie de la redresser et je dois la changer avant de pointer.
Bilan de la journée, tout le monde à l’arrivée avec entre 30 et 32 minutes de pénalités. Direction buvette puis pizzeria avant la nuit réparatrice.
Le dimanche est une autre aventure !